Protection, vos idées

Je n'ai jamais tenté l'élevage à partir des chenilles récoltées dans les gousses. Mais on m'a souvent relaté que les résultats étaient très mauvais à cause, notamment, d'un parasitage important.

C'est un problème qu'on rencontre souvent chez les Lycènes. Certaines espèces sont parasitées à plus de 80 %.
C'est une autre raison pour privilégier, lorsque c'est possible, les élevages à partir de pontes.
Cependant, j’admets que ce n'est pas toujours aisé...

Concernant I. iolas. La ponte n'est pas difficile. La femelle pond facilement sur le calice et les fleurs de baguenaudier (Colutea arbrescens). La difficulté intervient lors des premiers stades larvaires.

La mortalité en L2 et L3 est spectaculaire. J'ai essayé de multiples techniques :
- élevage sur fleurs ;
- élevage directement dans les gousses ;
- élevage en conditions labo (ce que je préfère) ;
1/ une chenille par boite (pour éviter la compétition) ;
2/ plusieurs chenilles par boite (aucun cas de cannibalisme observé, en dépit des mises garde qui figurent dans la littérature) ;
etc.

Quelque soit la technique, les résultats sont faibles. La meilleure performance étant : 12 chrysalides à partir de 50 oeufs.

Par contre, l'hivernage s'est toujours très bien passé. Preuve que les chrysalides sont saines.

Je rejoins, Emmanuel : H. tytirus est très facile à élever, un vrai bonheur ! Comme la plupart des cuivrés d'ailleurs. A ce titre T. dispar est peut être encore plus facile, car les femelles pondent facilement et rapidement de grande quantité d'oeufs !

RDVs dans la catégorie élevage.

Parfaitement d'accord avec toi Morpion !

Ton modèle est bien plus libéral (heureusement) que le modèle espagnol.

Yvan

Petite anecdote de ce week end, illustrant bien le problème; même à petite échelle.

L'histoire se passe dans un champ, un champ à fourrage pour être précis, que le propriétaire vient fourrager un fois l'an.
Dans ce champ, quelques îlots d'orties, où je trouve régulièrement des chenilles de Vanessa atalanta et Inachis io en nombre (et tout un tas d'autres ptites bêtes).

Donc ce week end, j'ai fait une petite sortie là-bas; histoire de voir ce qui s'y tramait. Arrivé sur les lieux, le champ est toujours là et la végétation aussi (jusque sous les bras à certains endroits ).
Direction les orties ... je m'avance, je m'avance. Tiens, c'est bizarre, d'habitude je distingue les îlots d'orties de loin grace aux différences de ton dans la masse verte... je m'avance ..
... et là, stupeur! Toutes les orties sont jaunes et rabougries, brulées par un désherbant.
Seules les orties ont été traitées, bien entendu; elles n'étaient peut-être pas du goût du bétail sans doute.

Bref, voilà tout un mini écosystème détruit pour pas grand-chose. Ca me navre.
Bien sûr, le propriétaire fait ce qu'il veut dans son champ; mais c'est surtout la méthode employée qui m'énerve
Il les aurait juste coupé avant de fourrager, le résultat aurait été le même, en moins radical.


Il y a encore du travail pour faire changer les mentalité quant à la protection de la nature.


Stéphane

A mon avis, il n'a pas traité juste les orties, mais il a plutot utilisé un desherbant sélectif qui ne détruit que les dicotylédones.
On ne peut vraiment parler d'écosystème puisque qu'il ne devrait y avoir qu'une seule espèce présente.Le reste entre en compétition avec la culture et le rest est tout simplement détruit.
Ce n'est pas vraiment la faute du paysan, c'est bien en amont:
son activité ne rapporte que peu d'argent, il est obligé d'exploiter au maximum son terrain. Tout en fournissant des produits impécables .

Yvan as-tu l'hbitude d'écrire des romans ??? lol

Malheureusement non, mais mon activité professionnelle m'amène souvent à manier la plume. C'est probablement la raison pour laquelle je me laisse parfois un peu emporter par mon élan

Pourquoi malheuresement ??? non continue c'est génial , comme ca tu n'oubli rien ou presque , de qu'elle activité professionnelle tu parle ??? ( ta plume tu veu dire ta sourirs ???)
Amicalement dgy93