les ailes du désir... ou la vie rêvée des papillons

Montier-en-Der, je voulais déjà y aller l'année dernière, et puis ça ne s'est pas fait. Je vais essayer de me réserver une journée ou deux pour y aller cette année.

Alain a écrit:

Montier-en-Der, je voulais déjà y aller l'année dernière, et puis ça ne s'est pas fait. Je vais essayer de me réserver une journée ou deux pour y aller cette année.

Généralement les visiteurs ne le regrettent pas

Un livre dont j'ai découvert l'existence sur "Chasseur d'Images" et qui m'avait forcément interpelé.
Avec l'apparition des nouvelles techniques photographiques, des images jadis réservées aux seuls spécialistes chevronnés sont devenues maintenant réalisables par beaucoup... Et c'est tant mieux !

Cette moindre difficulté apportée par les appareils numériques actuels par rapport aux anciens matériels argentiques, n'enlève rien, bien au contraire, à la beauté des photos de l'ouvrage.

n'hésites pas à te lâcher pour nous montrer tes photos réalisables par beaucoup...

Je ne suis pas d'accord avec toi saturni, la photographie est un métier (ou une passion) à part entière, il ne faut pas simplement savoir se servir d'un APN dernier cri pour faire de telles photos, il y a tout un travail de mise en scène derrière chacune d'elles. La photographie n'est pas seulement mathématique, il faut avoir le sens artistique. Et je pense que beaucoup d'entre nous sommes loin d'égaler les photos de Stéphane.

Clément

Je n'avais pas l'intention d'ouvrir un débat sur l'esthétisme de l'imagerie à travers les âges et les milieux sociaux du Moyen-Âge à nos jours...

Je me souviens simplement de la peine et de la patience que demandait la macrophoto d'insectes avec les appareils reflex basiques d'il y a quarante ans...
J'avais alors un "Zénit" sans cellule derrière objectif ni présélection automatique... Et j'étais content d'obtenir des clichés d'insectes identifiables et à peu près lisibles... Au prix de quelques ratages et d'essais d'expositions approximatives.

On obtient des photos bien meilleures avec l'équivalent modernisé et automatisé actuel en reflex numériques et avec une économie de peine et de moyens importante... Et puis si c'est mauvais, on recommence jusqu'à un résultat acceptable...

Pas grand chose à voir avec mes premières photos d'insectes en noir et blanc prise avec un 7x11 (à pellicule en rouleau, pas à plaques de verre) et objectif réglé sur l’hyper-focale en tenant manuellement une loupe devant...
On distinguait parfois quelque chose ressemblant à un papillon sur les clichés... Formidable non ?!

L'ouvrage de Stephens Dalton, "Pris sur le vif au 20 000ème" présente des images procédant encore des techniques argentiques : elles tiennent de l'exploit !
Les mêmes photos demanderaient un peu moins d'efforts avec le matériel moderne d'aujourd'hui.

Après, pour ce qu'il est de l'art, des goûts et des couleurs, c'est une autre affaire dont je ne parlerai pas.
On peut apprécier les loopings effectués par les avions monomoteurs à ailes entoilées de 1914 comme ceux des chasseurs modernes... Mais on doit reconnaître que leur puissance et leur vitesse ne sont guère comparables.

Bah la technique a progressé c'est indéniable mais la technique ne fait pas la photographie et nombre d'images réussies techniquement ne présentent que peu d'intérêt.
Stephen que j'ai la chance de connaître un tout petit peu, était un précurseur et a tout inventé. Beaucoup de ces photographies demeurent aujourd'hui encore de véritables prouesses et restent très difficiles à réaliser et ce même avec avec le matériel actuel. De plus à la connaissance photographique il faut ajouter celle tout autant nécessaire des sujets que l'on souhaite photographier
Le travail que je réalise pourrait être fait en argentique mais quel intérêt ? Plus de chimie et de galère à trouver des pellicules plus d'attentes au développement.
J'ai moi même dû développer ma propre technique avec les outils d'aujourd'hui. Mon ami Paul Starosta ne travaille en numérique que depuis très peu de temps et a su en son temps tirer toute la quintessence de l'argentique en macrophotographie de studio. Ceux qui ont pu voir dans le Nat'images n°9 ses photographies d'émergence de moustiques ont eu la surprise découvrir que ces images avaient été réalisées en argentique [url]http://la-vie-revee-des-papillons.over-blog.com/article-nat-images-n-9-le-gand-jeu-pour-l-ete-78129281.html[/url]
Mais le débat argentique numérique ne me passionne pas car il s'agit toujours de photographie. je préfère de loin me concentrer sur mes prochaines images. Pour moi l'idée prévaut sans aucun doute de beaucoup sur la technique même si celle-ci est nécessaire, et faire de nouvelles images que je n'ai jamais vues, esthétiques ou simplement de comportements, est un moteur essentiel. Enfin je ne nie pas que les images réalisées par mes prédécesseurs m'inspirent parfois j'essaye cependant de les retranscrire autrement, d'y apporter ma patte mais cela ne ce limite pas aux photographes beaucoup de peintres et d'illustrateurs sont déclencheurs de nouvelles images. Je peux ainsi indifféremment croiser les influences de Klint, Odubon, Dalton, Simard, Starosta, Blossfeldt, Miro, l'art japonais, la peinture chinoise, etc. Enfin et pour conclure, je dirais qu'il est beaucoup plus simple de reproduire une image déjà réalisée par un autre que de l'imaginer et de la construire ce qui peut donner l'impression à certains que finalement c'est facile c'est sans doute également pour cela que je préfère le plus souvent "inventer" seul mes images...



bien amicalement, Stéphane