Ce sont fondamentalement les Citrus qui englobent tout ce que l’on connaît comme agrumes à fruits comestibles (Citronnier, oranger, mandarinier, pamplemoussier, clémentinier, calamondin, qumquat).
Ils forment la base de l’élevage puisqu’ils sont préférés par la majorité des espèces, y compris par celles qui vivent dans des pays où il n’ y a pas de Citrus sauvages (Amérique du sud par exemple)
Tous les agrumes ont en commun un feuillage persistant, des épines plus ou moins longues et une faible résistance au gel, variable suivant les espèces.
Les Citrus au sens large comprennent aussi d’autres espèces dont les feuilles sont caduques comme le Poncirus trifoliata aux épines monstrueuses et son hybride avec l’oranger, le citrange
Par ordre croissant de résistance au froid :
Citron vert +5°
Pamplemoussier 0°
Citronnier des 4 saisons -4°
Calamondin, -4°
Clémentinier -4°
Oranger - 5°
Citronnier meyer -7°
Qumquat -8°
Satsuma -11°
Citrange -14° (feuillage caduc)
Poncirus -16° (feuillage caduc)
D’autres Rutacées sont utilisables pour la majorité des espèces. Parmi celles à feuilles persistantes les plus connues sont :
Choysia qui est le remplaçant classique des Citrus
Rue, petit buisson aux nomreuses ramification formant une boule dense de 50 cm environ
Skimmia, bel arbuste compact aux feuilles persistantes mais qui redoute les terrains calcaires.
Ces 3 espèces résistent au gel dans la majorité des régions de France ; le Choysia, dans les régions les plus froides est à réserver aux emplacements les mieux exposés (-12°).
Enfin, il faut signaler d’autres Rutacées moins répandues
Phellodendron
Evodia
Zanthozyllum des régions tempérées froides
Toutes sont caduques, totalement résistantes au froid, très vigoureuses, arborescentes pour les Evodia et Phellodendron.
Malheureusement elles sont moins utiles à l’éleveur sauf pour certaines espèces refusant les Citrus (Papilio asiatiques aux couleurs métalliques comme P. maacki, P. bianor, etc.).
Il est à noter que les Papilio Africains, plus tolérants sur la nourriture, acceptent très bien les Zanthoxyllum qui donnent d’assez mauvais résultats avec la majorité des Papilio asiatiques.
Il est cependant bons de faire des essais avec diverses plantes car l’appétence d’une chenille peut varier en fonction de l’aire géographique d’où elle provient. C’est une remarque très générale et qui vaut pratiquement pour tous les élevages de chenilles.
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