Thecla betulae

Chenille de Thecla betulae (L5), collectée par battage en L 3 sur Prunellier (Herbeville, Yvelines). Elevage en cours sur Prunus sp.

Un petit papillon somme toute commun mais bien trop discret à mon goût

Oui heureusement qu'il y a le battage !

Suite de l'élevage....

Prénymphe et chrysalide en vue latérale et dorsale

c'est bon ça !

ça fait plaisir de voire des bêtes de chez nous !

Oui ça change un peu des Samia et autres Actias !

Bonne chance pour le papillon

Certes un petit papillon, mais un de nos plus grands lycènes.
Je ne le vois (assez rarement) que par exemplaire isolé et perché dans les arbustes à 2 ou 3 mètres.
Pour l'élevage, la chenille est dite myrmécophile... Mais peut-être est-ce les fourmis qui sont "chenillophiles".

Saturni

Bonjour,

Les photos sont passionnantes j'aime bien Le 403 forbidden

Je cherche juste le rapport avec le Thécla

Salut,
Es-tu bien sûr que la chenille de Thecla betulae est mymécophile, saturni ?
L'ayant élevée , je n'ai jamais entendu parler de cette symbiose avec les fourmis, contrairement à Phengaris arion par exemple.

Clément

Myrmécophile : C'est une info qui traine dans la littérature... J'ignore si elle est fondée. D'où "dite.. ". Et la remarque qui suit.
Possible que ces chenilles attirent les fourmis qui les "traient" (comme des pucerons).
Je n'ai observé que l'adulte perché sur des arbustes. Dernièrement sur un noisetier.

Chez Thecla betulae la myrmécophilie est possible (avec Lasius niger) mais reste exceptionnelle.
La myrmécophilie est rare chez les Theclinae paléarctiques ainsi que chez les Lycaeninae (les cuivrés). Elle est par contre très répandue chez les Polyommatinae (les azurés) à des degrés divers.

Au niveau mondial :
77% des Theclinae sont myrmécophiles (principalement sous les tropiques)
90% des Polyommatinae
14% des Lycaeninae

Les précisions qu'apportent Morpion expliquent pourquoi la myrmécophile est souvent attribuée sans trop de distinctions aux lycènes en général, aux Thecla en particulier.

Et encore y a au moins 4 stades dans la myrmécophilie :

- le "sauve qui peut" : la chenille n'a surtout pas intérêt à croiser les fourmis pour ne pas finir en casse-croute.
- le "bon voisinage" : la chenille émet un parfum qui apaise les fourmis et évite ainsi de se faire attaquer.
- le "bon plan" : la chenille, à l'aide d'organes spécialisés, sécrète un miellat et une odeur apaisante et attirante. Les fourmis en raffolent et la chenille bénéficie d'une protection et de soins attentifs.
- "Halloween" : la chenille se déguise en larve de fourmi et en profite pour boulotter les vraies larves une fois dans la fourmilière.

Dans le dernier stade la survie de la chenille est liée à cette relation myrmécophile, par contre dans le stade "bon plan" on trouve des espèces qui n'ont pas forcément besoin de la protection et des soins des fourmis pour boucler leur cycle.
Pour les Theclinae paléarctiques on est dans une relation de bon voisinage, je ne suis même pas certain que les chenilles possèdent les organes producteurs de miellat.

La sous-famille la plus avancée dans le domaine est celle des Poritinae où toutes les espèces sont myrmécophiles, et où une bonne partie est même aphytophage.