La Guyane n’est pas à proprement parler un pays aux beaux jardins d’ornements en dépit d’un climat on ne peut plus favorable (climat équatorial, jamais de cyclone). D’ailleurs la plupart des gens n’ont pas l’esprit jardinier, et planter, se résume bien souvent à arracher des branches dans les jardins et à les planter dans le sol tel quel, et …ça pousse. Ainsi, la plupart du temps se constituent les haies de jardin, souvent en
hibiscus, régulièrement taillées à la cisaille comme ici les haies de troènes.
Le voyageur est donc plutôt déçu par la monotonie de la flore horticole, même si quelques particuliers font des efforts pour cultiver des espèces pas trop ordinaires.
Voici donc quelques photos en vrac prises dans deux jardins.
1 - TKILILI
Les propriétaires de ce gite pour touristes font un bel effort et leur jardin est riche en Palmiers, orchidées et Broméliacées.
L’entrée du gite avec ses beaux
Pandanus panachés qui deviendront vite un peu envahissants, même si les formes panachées poussent un peu moins vite que la verte.
Quelques palmiers entourant un massif de
PandanusUn très curieux
bambou aux entre nœuds très courts qui lui confèrent un port très compact.
L’inévitable
Hibiscus, qui d’ailleurs sont assez squelettiques en Guyane, le sol étant souvent trop pauvre pour ces plantes exigeantes en nourriture.
Tout aussi fréquents, mais « qui font bien exotiques », les
Heliconiacées, ici
Heliconia pendulaEt les
Zingibéracées :
Alpinia rouge et (il me semble) un
Costus d’une couleur inhabituelle, rose au lieu de rouge.
Ce très bel
Amaryllis qu’on peut rencontrer un peu partout dans les jardins car il pousse sans qu’on s’en occupe ; il semblerait que ce soit une espèce locale car j’en ai vu en forêt, il est vrai pas très loin d’anciennes exploitations aurifères.
A Tikilili on aime les épiphytes, et dés qu’il y a un arbre qui s’y prête on le recouvre
d’orchidées et de
Broméliacées.
Comme le Gite est en partie au ras de la rivière, les plantes de milieu très humides y trouvent leur place comme ce palmier aux feuilles entières, appelé toulouri (
Manicaria saccifera), dont l’aire de répartition se limite à quelques estuaires des grands fleuves guyanais. Les indigènes ont su mettre à profit cette particularité pour recouvrir avantageusement le toit de leurs carbets.