Callambulyx tatarinovii

Bonjour,

Voici la découverte du jour :



J'avais déjà trouvé une chenille il y a deux ans (voir ici), mais c'est la première fois que je tombe sur l'imago. Belle taille et belle teinte verte. Affaire à suivre puisqu'elle a pondu quelques oeufs

Lucile

Pffff, arrête Lucile. Tu nous dégoutes avec tes papiflars

Un mélange de demi-paon et de s. du tilleul ^^

Ça pond toujours ! Les œufs sont assez gros, ovales et verts pâles.

Bonjour,

Les jeunes chenilles sortent depuis hier matin. En tout, j'ai eu 95 œufs. Ça va faire du monde à nourrir tout ça ! Quelques remarques :
- Très longues à la naissance : 8 mm
- Ne supportent pas la promiscuité (comme un peu tous les Sphingidae) : elles grignottent rapidement le scolus de leurs copines et se contorsionnent dans tous les sens lorsqu'une autre chenille leur grimpe dessus.
- Elevage sur Zelkova serrata.
- Elles ne se fixent pas tout de suite sur le feuillage, il leur faut quelques heures voire une journée.

Aspect des œufs juste avant éclosion :



Et voici les jeunes chenilles :




Lucile

Super, elles sont toutes mimi !

Bonjour,

Alors gros soucis avec cette espèce. Tous dus à des erreurs de maintenance évidemment...

1/ Éclosion

C'est simple, elles ne se supportent pas dès le plus jeune âge ! Comme pour n'importe quelle autre espèce, j'ai mis tous les œufs dans la même boite. Je sais maintenant qu'il s'agit là d'une grosse erreur : les chenilles qui sont toutes sorties en même temps se sont emmêlées les unes dans les autres. Elles sécrète un peu de soie et puisqu'elles sont très rugueuses, ça les colle entre-elles. Résultat : un gros bordel.



une bonne vingtaine y sont restées, soit directement, soit indirectement lors du demêlage.

2/ Promiscuité

Comme dit plus haut, c'est une mauvaise idée.

3/ Elevage des chenilles dans des boites

Il semble que ces petites bêtes ne supportent pas la vie enfermée dans des boites. J'ai eu beaucoup de perte au départ. J'ai donc opté pour un élevage en bouteille coupée fermé avec du tulle. Visiblement, l'aération n'était pas suffisante puisque j'ai encore eu des morts. Donc là, elles sont dans un filet et les rescapées semblent en forme. Et quand je parle de "rescapées", c'est pas glorieux : il n'en reste que 8 soit moins de 10% de l'effectif de départ... L'idéal est à mon avis l'élevage en extérieur (manchon) ce qui est compliqué chez moi. Entre les fortes chaleurs (et oui, déjà), les intempéries (orages, vent) et les parasites, mon balcon n'est pas utilisable très souvent. Ce qui est donc vrai chez moi, ne le serait pas chez quelqu'un d'autre. A mon avis l'élevage en intérieur, bien aéré évidemment, est possible si la température ambiante de votre habitation est raisonnable. Chez moi, ça oscille en ce moment entre 23 et 30°C, ce qui est beaucoup trop pour pas mal d'élevage (heureusement, pas tous ).

Voilà pour les soucis. Celles qui restent sont en L3 ou L4, sachant qu'il y a 6 stades chez cette espèce. Voici quelques photos :




En espérant que celles qui restent arrivent au bout avant mon départ en France.

Lucile

Bonjour,

Pas de photos mais des nouvelles de ces petites bêtes. Il en reste 7 : une des 2 retardataires a fini par passer l'arme à gauche. Elles sont en L6 sauf une (la fameuse retardataire restante) qui est en L5 et qui semble se porter très bien. Elles sont dans un filet dans la pièce la plus froide (enfin froide... tout est relatif) de mon appartement où la fenêtre est ouverte en permanence. Ceci semble leur convenir parfaitement. Quelques remarques :

- Développement assez long puisque les chenilles sont sorties le 12 mai et qu'elles n'ont visiblement pas terminé leur développement. Il fait pourtant relativement chaud (22-25°C la nuit et 25-30°C le jour). L'espèce est censée faire 2 générations par an ce qui ne pose pas de soucis au Japon puisque la saison est longue (les arbres ne perdent pas leurs feuilles avant début voire mi-décembre) mais qui pourrait être difficile en France. Tout dépendra en fait de la durée de la nymphose.

- Développement long donc ça mange pas énormément. Ça fait tout juste une semaine que je suis amenée à changer le feuillage parce qu'elles ont presque tout mangé. Avant ça, je le changeais parce qu'il fanait.

- La plante-hôte ne se conserve pas bien une fois coupée, ce qui posait problème au départ. Mais j'ai découvert que faire tremper la tige sur une bonne vingtaine de centimètres en faisant en sorte que des feuilles entières soient dans l'eau permettait de la conserver plusieurs jours. Si j'enlève les feuilles qui trempent, tout fane en moins d'une heure. Par contre, je ne sais pas s'il en est de même pour les ormes français.


Lucile