Je me suis toujours aussi demandé pourquoi la chrysalide ne tombait jamais.
En fait il suffit de regarder. lorsque la chrysalide est presque entièrement dégagée et que seul le bout de l’abdomen reste engagé dans l’exuvie, la progression de celle ci vers l’arrière ne se fait plus de la même façon. Alors que jusqu’ici le retroussement de la peau de la chenille se faisait régulièrement sur toute la section de la chrysalide, brusquement, à la fin du dépouillement, il n’y a plus d’avancement sur la partie ventrale et seule la peau en position dorsale est repoussée. Cette manœuvre permet à la chrysalide de dégager son crémaster par le dos et à planter l’extrémité dans le coussinet de soie au bout duquel la chenille s’était suspendue. L’opération est périlleuse car pendant un court instant la chenille n’est retenu que par un minuscule bout de peau de la chenille en position ventrale. Une fois le cremaster planté, la chrysalide se contorsionne violemment pour augmenter l’encrage dans la soie. Ces mouvements sont la cause de la chute de l’exuvie devenue inutile.
Si l’on regarde de plus près l’extrémité d’une chrysalide on constate qu’il y a une partie plus rugueuse ou plus en relief sur la face ventrale, précisément là ou l’exuvie est restée accrochée en dernier.
Un peu laborieux comme explication, mais j'espère avoir été assez clair pour être compris mais assez confus pour vous donner le goût d'y regarder de plus près