Mouais... je suis toujours prudent avec toutes ces formes régionales, un peu comme les carabes où on a crée une sous-espèce/forme pour quasiment chaque specimen capturé
Surtout que la description donnée reste assez floue et qu'il ne semble pas y avoir de caractères nettement discriminants.
Alors que les Flambés suisses aient acquis des caractéristiques spécifiques c'est un peu logique, de là à en faire une forme englobant tous les individus c'est un peu poussé, surtout avec une espèce qui bouge beaucoup.
En fait les formes ne correspondent qu'à une partie de la réalité. Elles correspondent à des adaptations parfois locales, parfois saisonnières ou tout simplement aléatoires mais elles ne sont prises en considération que si la modification est visible...
Du coup on passe à côté d'innombrables formes "invisibles" (variations des génitalias, comportements, plante-hôte,...) qui ne seront sans doute jamais décrites.
Bref, vouloir décrire des formes sur l'unique critère visuel est incomplet et surtout très trompeur sur la réalité. Et si on admet qu'il existe de nombreuses formes impossibles à décrire il ne faut pas tomber dans l'identifiïte aïgue où chaque petite différence doit être notée, nommée et cloisonnée puisque de toute façon l'identification sera au mieux incomplète, au pire fausse.
C'est déjà difficile de définir une espèce alors définir les formes sur des critères aussi ténus ça relève plus de l'art divinatoire que de la science.
Donc si c'étais moi je l'identifierais comme Iphiclides podalirius et je laisserait tomber la forme tant que des critères quantitatifs n'ont pas été précisés.
Pour feisthamelii (parfois considéré comme une espèce à part entière) la différence est nette : feisthamelii est blanc et podalirius jaunâtre et surtout il y a un critère de localisation net : Afrique du nord, péninsule ibérique. Et ceci est corroboré par des différences au niveau des génitalias. En clair on peut difficilement se tromper sauf dans les Pyrénnées.
Pour inalpina les caractères sont flous, la répartition aussi (les Alpes c'est vaste et il y a plusieurs massifs bien distincts et beaucoup de zones de transition) et en dehors de vraie frontière géographique comme les Pyrénnées il doit exister une zone de métissage très importante.
Le forme existe peut-être, sans doute centrée sur la Suisse, mais la différenciation est si faible et la répartition tellement imprécise (il existe sans doute un gradient assez large entre les formes de plaines et la forme inalpina) que je me garderait bien de l'identifier comme tel (va t'en savoir si ton specimen est 100% inalpina ou seulement 75% avec un des parents de forme nominale...).