Experience sur Hypolimnas Bolina

Pour ceux que ça peut intéresser je relate une experience en cours sur un Hypolimnas Bolina.

J'ai élevé pas mal d'Hypolimnas Bolina cette année (2011) et je recommencerai l'année prochaine d'ailleurs et pour la génération dont les chrysalides sont apparues en novembre j'ai tenté une expérience.

En général une fois émergés, ils restent la soirée en liberté dans la maison puis rejoignent la volière chauffée et éclairée où ils coulent des jours heureux. Les papillons ne sont pas très actifs mais vivent longtemps, il m'en reste d'ailleurs un certain nombre. Au passage j'ajoute que, par contre, pour la reproduction c'est l'échec en intérieur mais ce n'est pas mon sujet.

Parmi mes émergences, un des papillons, un mâle, a une légère déformation sur une aile (il est quand même superbe mais vole moyennement). J'ai donc modifié son destin, je l'ai nourri (sucre + eau + protéines) et placé dans une boite "carte d'or" fermée que j'ai elle même mis à la cave (obscurité et 14/15° maximum). Le papillon ne bouge pas dans sa boite, je le laisse 1 semaine environ puis je le sors, le nourris, lui fais battre des ailes 10 minutes et le remets.

Il a maintenant plus d'un mois, je viens de le nourrir aujourd'hui après 10 jours de cave et il est en pleine forme. En fait il semble en quasi hibernation et je vais voir combien de temps je peux le tenir comme ça (je vise le printemps mais la route est longue). Bon l'expérience ne concerne qu'un papillon donc ce n'est pas forcemment significatif mais l'année prochaine, en fonction du résultat, je le fais à grande échelle.

Par contre ça ne marche absolument pas avec les chrysalides!

Slt bruno,

As tu une idée de la longévité moyenne du Bolinas en temps normal?

La longévité maximum, je ne sais pas.

J'en ai actuellement qui ont plus de 2 mois mais j'en ai eu qui n'ont vécu qu'1 mois.

J'ai constaté que plus ils sont actifs moins longtemps ils vivent. Par exemple ils vivent plus longtemps en volière d'intérieur qu'en serre extérieure.

Pour info celui qui est au cachot dans ma cave etait encore en forme ce dimanche quand je l'ai nourri.

Fin de l'experience, j'ai trouvé mon H Bolina mort ce matin. Il a quand même vécu dans les 2 mois.

Il m'en reste toujours quelque uns encore vivants dans ma serre d'intérieur, on ne peut donc pas en conclure que les maintenir au frais les fait vivre plus longtemps.

L'expérience méritait d'etre faite!! c'est comme ça qu'on avance!

Vous en faites quoi des papillons une fois morts ? Vous les étalez ?

Je ne les étale pas.

En général un papillon qui meurt de vieillesse a vécu et est abimé et donc ne présente pas beaucouo d'intérêt pour la collection. Pour les étaler il faut les tuer jeunes quand ils émergent de leur chrysalide.

En ce qui me concerne je les préfère vivants que morts.

Je n'y avais pas pensé Oui c'est vrai qu'un papillon est bien mieux vivant que mort mais pour des fins scientifiques je préfère la deuxième solution...

Au fait, ça arrive que un lépido d'élevage arrive en fin de vie en étant pas abîmé ?

Valentin073 a écrit:

Je n'y avais pas pensé Oui c'est vrai qu'un papillon est bien mieux vivant que mort mais pour des fins scientifiques je préfère la deuxième solution...

Au fait, ça arrive que un lépido d'élevage arrive en fin de vie en étant pas abîmé ?

Ca arrive oui mais chez les saturnidés ,les femelles plus précisément car elles sont peu mobiles en générale, mais les mâles eux par contre , étant trés actifs sont trés habimés. Ce sont des comportements liés à leur "non alimentation" au stade imaginale de ces familles de papillons de nuit .

D'accord ^^ merci pour ta réponse !

Je ne suis pas étonné de cette longévité chez bolina ; 2 mois c’est une moyenne dans la mesure où ils sont dans des conditions naturelles. En revanche dans des conditions assez précaires comme ici, c’est un beau record.
Les Nymphalidae (au sens réduit) sont coutumiers du fait. Il n’y a qu’à voir la longévité d’un morio ou d’une grande tortue : 8 mois. Naissance en juillet, on se nourrit un peu puis on estive un bon mois, au frais, dans des hangars, des greniers ou sous de gros rochers, histoire de laisser passer les fortes chaleurs. Petit réveil fin Août début Septembre pour prendre un peu de nourriture et faire des réserves avant le long hivernage qui va durer jusqu’au mois de Mars ou fin Avril en montagne. Enfin une activité normale qui va s étaler sur un ou deux mois consacrée à la reproduction.

Si la longue hivernation de nos vanesses s’explique par les conditions calamiteuses de l’hiver, on comprend moins celle des Kallima qui en toutes saisons restent des semaines entières en léthargie dans les feuilles desséchées, feuilles mortes parmi d’autres feuilles mortes, pour ne les quitter que de brèves journées à la recherche de quelque fruit gâté dont les liquides suintants les rassasieront pour des semaines. A s’économiser autant, pas surprenant de les voir vivre presque un an, mais si discrètement que c’est par hasard qu’on s’aperçoit de leur existence quand, en heurtant les branches qui leur servent de dortoir, on voit s’élever vers le ciel cette feuille morte vivante, qu’on s’attendrait plutôt à voir tomber au sol.
Tant d’inertie rend leur reproduction hasardeuse en captivité. Ce n’est guère qu’à partir de 35°C à l’ombre qu’on commence à les voir s’agiter vraiment et se poursuivre à une vitesse vertigineuse, s'accoupler et pondre enfin.