Suivi d'élevage - Acanthobrahmaea europaea

Salut à tous !

Je présente cette fois une espèce que je voulais élever depuis très longtemps… Acanthobrahmaea europaea.

La souche proviendrait de 4 lignées d’élevage différentes. La plus ancienne datant de 1997. Cette espèce est originaire du sud de l’Italie. Plus précisément, il est possible de rencontrer Acanthobrahmaea europaea aux abords d’un volcan éteint, le Mont Vultur, dont elle est endémique !



L’élevage a été réalisé sur Ligustrum vulgare. Il s’est globalement bien déroulé, malgré quelques pertes dans les premiers stades. Les chenilles ont tendance à s’enrouler dans leur fil de soie, ce qui peut provoquer quelques soucis au niveau du déplacement et par conséquent de l’alimentation. Les chenilles ont un comportement grégaire à tous les stades, même si cela est moins marqué en L5. Un individu séparé du groupe montre de gros problèmes de développement qui peuvent malheureusement aboutir à la mort de celui-ci…

Quand tout se passe bien, le croissance est très rapide. Les œufs ont éclos le 23.04.2021 et les premières chenilles sont arrivées à terme le 15.05.2021. C’est-à-dire 3 semaines de développement.

Voici les différents stades larvaires :

L1:



L2:



C'est à la fin de ce stade que j'ai formé 2 groupes de 8 chenilles qui seront arrivées au dernier stade sans soucis. Les deux premiers stades étant les plus sensibles.

L3:



L4:



L5:


2 L5 et, au centre, une L4 en pré-mue pour la comparaison.




L5 en pré-nymphose avec les scoli (excroissances) qui commencent à "tomber". La particularité de ce Brahmaea en comparaison d'autres espèces du genre, est que les chenilles se séparent de leurs scoli durant le dernier stade (L5), et non lors de la mue L4/L5. La photo suivante montre les chenilles après avoir perdu entièrement leurs scoli.



Voilà un élevage avec lequel j'aurais pris beaucoup de plaisir ! La chenille est vraiment très belle, et j'espère lui rendre justice dans ce post.
Pour le papillon, il faudra attendre l’année prochaine, car l’espèce est univoltine... À suivre donc...

Bravo !
J'attends l'année prochaine et l'arrivée des imagos !
Je souhaite me lancer aussi dans cet élevage....

Perso, voila plusieurs années que j'élève Acanthobrahmaea europaea, et je l'ai toujours élevé sur sa plante nourricière de base, le frène.

Oui, je sais, dans nos contrée, le frène est un des derniers arbres à s'orner de feuilles, mais je n'ai jamais eu de problèmle.

À propos de problème, il faut une bonne couche de substrat de +/- 10 cm d'épaisseur pour que les chenilles puissent s'enterrer ; ensuite, on ne touche plus à rien jusqu'à l'éclosion.

Lors de mon premier élevage, j'ai eu la mauvaise idée de sortir les chrysalides de terre, je n'ai eu aucune éclosion.

Pour les autres élevages, j'ai suivi les conseils d'un lépidoptériste italien qui m'a dit de ne plus toucher à rien (mis à part bien entendu l'humidification) jusqu'à la naissance des papillons.

Peu avant la naissance, les chrysalides remontent en surface +/- verticalement (sans doutes les fortes épines* de la chrysalide aident à cette ascension) et les papillons naissent en sortant ainsi de leur chrysalide.

*  ankathotós signifie "épineux" en grec.

Bonjour Gilbert !

Merci pour toutes ces précisions.
Je m'étais bien sûr renseigné sur cette espèce avant d'en commencer l'élevage en rassemblant un maximum d'infos.
Et naturellement, je suis tombé sur ton (ou tes) post(s) précédents concernant Acanthobrahmaea europaea. Je vais donc suivre tes indications et laisser les chrysalides dans le substrat puis attendre jusqu'à l'année prochaine... En espérant que tout se passe bien !

Bonsoir Alex,

J'espère de tout coeur que tout se passera bien pour ton élevage d'europaea.

Tu vois, c'est un élevage qui me touche particulièrement, parce que cela me rapelle mes débuts en 1974 avec mon maître le docteur Houyez, et surtout, en réponses à mes lettres, les quelques gentils courriers de ce grand savant qu'était le comte Federico Hartig.